"UN GESTE DE VéRITABLE ATTAQUANT", HOARAU RACONTE COMMET IL A RéCUPéRé LES PéNATLIES à ROTHEN à SON ARRIVéE AU PSG

Chacun son tour. Après le départ de Kylian Mbappé cet été au Real Madrid, le PSG a changé sa manière de gérer les pénalties. Après avoir désigné Vitinha comme tireur principal en début de saison et engendré quelques crispations chez les joueurs offensifs, Luis Enrique et son staff ont opté pour une rotation dans cet exercice. En plus du milieu de terrain portugais, Ousmane Dembélé et Randal Kolo Muani seront notamment amenés à prendre leurs responsabilités dans les semaines à venir. Une manière d’éviter un nouveau "penaltygate", à l’image de celui qui avait opposé Neymar à Edinson Cavani il y a quelques années. Une manière de rappeler aussi que la gestion des pénalties n’est jamais anodine dans un vestiaire.

Interrogé à ce sujet par Le Parisien, Guillaume Hoarau raconte comment il a récupéré le rôle du tireur lors de son arrivée au PSG à l’été 2008 en provenance du Havre (Ligue 2), alors que Jérôme Rothen était le spécialiste de l’exercice au sein du club de la capitale. "Jérôme était le joueur désigné. D’entrée de jeu, il m’avait dit en chambrant: ‘Eh le petit, tu arrives de Ligue 2, tu ne tires pas les pénalties, je m’en charge’. Je lui avais répondu: ‘Jérôme, je suis numéro 9, je les ai toujours tirés au Havre’, confie l’attaquant de 40 ans, qui évoluait la saison passée en cinquième division suisse. A mes yeux, c’est un geste de véritable attaquant, qui demande de la concentration, et c’est à lui que doit revenir cette fonction. Arrive le premier pénalty de la saison, il y a 0-0, grosse pression et Jérôme me dit: ‘Bah, vas-y!’ J’ai marqué et je les ai tous tirés durant la saison".

"Avec Zlatan, il y avait une hiérarchie à tous les niveaux"

Les choses avaient ensuite évolué avec le recrutement du Brésilien Nenê en 2010. "Nenê est arrivé et il avait l’habitude de les tirer à Monaco. Au lieu de se chamailler, on s’était dit: ‘Si la faute est sur moi, je tire et inversement’. Si la faute est sur un autre joueur, il faut un numéro un, un numéro, explique le buteur originaire de La Réunion. Les choses doivent se faire naturellement. Il est évident que si tu tires et que tu rates à chaque fois, on va te dire ‘dégage’. Quand tu vis en groupe, un simple regard suffit lors du moment du pénalty, tu comprends ton gars s’il y a une bonne entente."

Un simple regard a également suffi à l’été 2012 pour que Zlatan Ibrahimovic fasse comprendre à tout le monde qu’il était le nouveau patron du PSG et qu’il s’occuperait personnellement des pénalties. Personne n’a contesté la prise de pouvoir du géant suédois à l'époque: "Avec lui, il y avait une hiérarchie à tous les niveaux et du respect. Je suis Guillaume Hoarau, Zlatan Ibrahimovic arrive, il tire les pénalties. A quel moment je vais bouder?"

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